Le grand monsieur debout sur l’estrade avec son pull rouge est venu raconter son histoire. Wouter Van der Lelij (introuvable sur les réseaux sociaux ??) a raconté son histoire d’entrepreneur. Et il sait raconter des histoires, ce monsieur, la sienne et celle des autres.

C’est l’histoire d’un créateur d’entreprise qui a réussit, dans des conditions difficiles avec peu de connaissances, et qui a échoué dans des conditions faciles avec de l’argent, un réseau et un marché peu concurrentiel.

Son histoire c’est celle de la startup JobUP, qu’il a lancée en 2000 puis revendue en 2008. Avec cet argent, son réseau, son statut de créateur à succès, il a relancer un autre projet, qui lui  n’a pas connu le succès escompté. La création d’entreprise n’est pas un process industriel.

C’est avant tout à ses yeux une aventure humaine. Pour Wouter Van der Lelij se fier uniquement au coté rationnel des choses ne garantit pas la réussite. Celle-çi ne dépend pas que de l’idée, ou du marché, ou encore de la personne, mais de la  disposition de ces éléments entre eux et de la force que la personne mettra à faire que cette disposition favorable existe.

C’est une approche très psy, un peu ésotérique, mais qui gagne a être écoutée. Trouver au fond de soi les vraies motivations, s’impliquer dans son projet, l’aimer comme si c’était une part de soi même, voila une des clés du succès

Elle se décline ensuite par des réflexions plus concrètes, comme définir le chemin de ce que l’on aime faire, comprendre comment tout au long de ce trajet on est vraiment soi-même (regarder autour de vous les gens qui changent d’orientation professionnelle, car ils ne se sentent plus bien dans ce qu’ils font), ne pas trop réfléchir et agir en faisant des petits pas pour pouvoir évaluer à chaque étape si le chemin pris est le bon.

Trouver sa vraie personnalité, n’est pas toujours facile. En déduire une activité qui nous correspond exactement peut prendre du temps. On peut estimer également que participer à un projet peut rendre tout aussi heureux qu’être maître exclusif de ce projet. Car être son propre chef, voire celui des autres, monnayer ses prestations (étape indispensable pour confronter ses capacités au marché) n’est pas une finalité en soi pour tout un chacun. A chacun de se trouver ses limites, son chemin et la ligne de crête entre ses rêves et ses capacités (demander à votre entourage peut vous aider, mais pas à des gens trop proche;)

Cette conférence était intéressante, car la manière de faire de Wouter Van der Lelij était déjà une leçon en soi. A mon avis dans l’assistance certaines personnes ont commencés à se poser des questions pour savoir comment aborder les prochaines étapes (on est en plein startup weekend de Genève, je vous le rappelle). Son parcours qui inclus réussite et échec, ne l’a jamais incité à renoncer à ses idées et une de ses sociétés qui fait travailler aujourd’hui des handicapés, induit cette notion très forte aux USA ou les personnes qui ont connu une belle réussite, assument naturellement  la démarche de rendre un peu ce que la société leur a donné. Cela permet de rencontrer des individus qui ont les yeux qui brillent lorsqu’il parlent de ce qu’ils font ou vont faire, et de se découvrir une vie qui a un vrai gout de naturel comme ces dés de fruits secs  » Ou Bien «  que l’on a pu déguster à la fin de la conférence (tiens, encore une création d’entreprise de Wouter Van der Lelij )