L’intelligence artificielle qui permet d’exploiter les données, autorise aussi de les modifier. Ainsi ces algorithmes peuvent analyser les images d’une vidéo et glisser d’autres données en lieu et place du son original. Un des exemples les plus connus est cette vidéo ou Barak Obama insulte Donald Trump, ce dernier accusant son prédécesseur de vol. Bien sur tout est fakenews, mais encore faut il pouvoir le détecter. Connues sous le nom de deepfake, ces vidéos atteignent aujourd’hui un tel niveau de vraisemblance que cela devient illusoire de s’y risquer. Inquiets devant les dérives amenées à se multiplier et dynamisés par le domaine à défricher, divers entrepreneurs, gouvernements et chercheurs ont récemment empoigné le problème.

Une start-up suisse et l’EPFL travaillent en commun pour détecter une deepfake
Le Groupe de traitement du signal multimédia à l’EPFL et la start-up Quantum Integrity, basée au parc de l’innovation du campus, travaillent depuis deux ans à un programme de discrimination. Forts de deux projets pilotes, ils ont obtenu un financement d’Innosuisse – l’Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation – qui débutera officiellement le 1er octobre, afin de booster le développement de ce logiciel. « Quantum Integrity a déjà un logiciel opérationnel qui est commercialisé. Notre travail visera à étoffer ce détecteur afin de le rendre plus universel », souligne Touradj Ebrahimi, directeur du groupe de recherche de l’EPFL. Affilié au Centre pour la confiance numérique (C4DT) le professeur y coordonne le domaine Information numérique. « La détection des contrefaçons d’images et de vidéos afin de lutter contre les manipulations malveillantes est clairement l’une des applications où l’intelligence artificielle permet de regagner la confiance », explique Olivier Crochat, directeur exécutif du C4DT.
Cette supercherie peut paraître amusante quand on en est spectateur, mais peu impliqué. Un des premier pas dans le domaine réglementé de la publicité est de devoir désormais signaler les photos retouchées. C’est une forme de modification de la vérité pour rendre le monde plus beau et différent de ce qu’il est. C’est déjà une forme de tromperie. Avec les nouvelles technologies qui apparaissent en dehors de toute législation, une application chinoise comme Zao, par exemple, permet depuis fin août de produire un deepfake au résultat bluffant sur la base de quelques clichés. Alors quand on voit avec quelle vitesse les informations se diffusent sur les réseaux sociaux, les deepfakes peuvent prendre une importance folle dans le domaine de la politique, mais également dans le mode des affaires ( commerce ou assurance), il convient de ne pas se laisser distancer par les technologies manipulées par les faussaires.
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Cela montre le coté Janus des nouvelles technologies. On peut avoir la volonté de reproduire une image pour en modifier certaines données, les vidéos truquées en sont un bel exemple, comme à l’inverse on peut créer des doubles numériques (exemple de Nomoko), d’une ville, d’un corps humain ou là aussi on y injectera d’autres données, mais pour en étudier le comportement et en déduire des évolutions dans un esprit plus scientifique.
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