Spécialisée dans les systèmes de neuromodulation visant à permettre à des personnes paralysées de remarcher, GTX medical, spin-off de l’EPFL, fusionne aujourd’hui avec NeuroRecovery Technologies, entreprise américaine qui développe une thérapie de stimulation transcutanée pour améliorer la mobilité des membres supérieurs. Cela permet à la nouvelle entité, qui gardera le nom de GTX Medical, de devenir numéro un mondial du domaine.
La paralysie pourrait ne plus être une fatalité. Plusieurs études issues du Laboratoire de Grégoire Courtine à l’EPFL ont montré qu’une stimulation électrique ciblée de la moelle épinière, couplée à une rééducation spécifique permettent à des patients paralysés de retrouver l’usage volontaire de leurs jambes. La spin-off GTX medical travaille depuis plusieurs années au développement du dispositif de stimulation neurologique lié à ces travaux. Elle annonce aujourd’hui sa fusion avec une entreprise américaine active dans le même domaine mais spécialisée dans la réhabilitation du haut du corps.

Le professeur Grégoire Courtine oeuvre depuis de nombreuses années pour faire retrouver la mobilité à ceux qui en sont privés

Il était venu en 2013 à l’Ambassade de Suisse à Paris, dévoilant son projet intitulé Rewalk, et montrant que le monde de la recherche pouvait se doubler d’une vraie aventure entrepreneuriale. L’objectif était de développer des solutions permettant à des personnes touchées à la moelle épinière de retrouver des fonctionnalités de marche. Il avait d’ailleurs gagné le Grand Prix Hello Tomorrow l’année suivante avec sa start-up G-Therapeutics, devenue depuis GTX Medical. Il en a gagné bien d’autres par la suite. Aujourd’hui cette fusion va permettre à 2 entreprises complémentaires de poursuivre dans la voie marquée par la réussite qu’ils ont empruntée.

l’exosquelette est une alternative à la neuromodulation comme le démontre Twiice

Il y a un problème physique à résoudre, celui des membres qui ne reçoivent plus les stimulations de la moelle épinière. Mais aujourd’hui, il y a plusieurs pistes de réflexions et à celle de la neuromodulation s’ajoute celle de l’exosquelette. Twiice a présenté le sien lors du dernier VivaTech. La start_up Suisse de l’EPFL en a développé un qui donne la possibilité aux personnes paraplégiques de pouvoir retrouver la capacité de se mouvoir. Cet exosquelette qui pèse 16 kg et possède 3 h d’autonomie permet à une personne paralysée des membres inférieurs de pouvoir quitter son fauteuil, se lever, puis marcher. La démo qui avait eu lieu avec la sportive Silke Pan était particulièrement impressionnante.

Toutes ces différentes solutions sont bien à ranger dans la catégorie Tech for Good. Vous pouvez lire les détails de l’opération sur la fusion entre GTX Medical et la société américaine sur le site de l’EPFL