Les relations avec l’Union Européeenne sont toujours susceptible de haut et de bas quand on en fait pas partie. Ainsi en ce qui concerne la haute ecole HES-SO, celle-ci est, comme d’autres hautes écoles, exclue des programmes Horizon Europe et Erasmus+. Cette une situation génante qui peut entraver l’avenir d’une recherche compétitive dans la confédération ainsi que la qualité des diplômes décernés par ces hautes écoles.
Mais cette situation n’empêche pas la Suisse de continuer à se montrer performante dans le domaine de l’innovation, comme vient de le montrer le dernier rapport EIS de l’innovation de l’Union Européenne, ou sur plusieurs critères liés notamment à l’éducation ( Nouveaux diplômés de doctorat, Co-publications scientifiques internationales, Doctorants étrangers…) le pays performe toujours. Et HES-so a trouvé une autre voie pour s’intégrer à l’Europe de l’Education.
Si une porte se ferme, entrons par la fenêtre
Si certains programmes ne sont plus accessibles à des hautes écoles ou universités de pays extérieur à l’UE, il reste l’alliance européenne UNITA – Universitas Montium. La HES-SO en est membre associée. Ce groupement se voit accorder des fonds par l’UE en 2023 pour quatre ans, contribuant ainsi à la stratégie de reconfiguration de l’enseignement supérieur en Europe. La HES-so se réjouit de pouvoir poursuivre son partenariat et développer de nouvelles collaborations au sein de cet UNITA.
Le développement de l’alliance UNITA est assuré jusqu’en 2027, suite à l’approbation de la demande présentée à la Commission européenne (CE). Le consortium, qui regroupe 248 000 étudiants, composé d’établissements d’enseignement supérieur de sept pays, continuera ainsi de contribuer à l’initiative « Universités européennes » et poursuivra ses activités au service de la qualité et la compétitivité de l’enseignement supérieur européen.

La Commission européenne a jugé les trois premières années de travail d’UNITA très méritoires. La stratégie de l’UE vise à accroître la compétitivité des hautes écoles en approfondissant la coopération entre les institutions et en incluant les étudiant·es, enseignant·es et le personnel. D’autres objectifs comprennent le partage de ressources physiques, de cours, d’expertise, de données et d’infrastructures.
Le consortium comporte 12 hautes écoles réparties dans sept pays
Créé en 2020, le consortium UNITA a pour membres fondateurs l’Université de Beira Interior (Portugal), l’Université de Saragosse (Espagne), l’Université de Turin (Italie), l’Université de Pau et des Pays de L’Adour (France), l’Université Savoie Mont Blanc (France) et l’Université de Vest din Timisoara (Roumanie). En septembre 2021, UNITA s’est élargie à quatre institutions qui deviendront, dès novembre 2023, des partenaires à part entière : l’Institut polytechnique de Guarda (Portugal), l’Université de Brescia (Italie), l’Université publique de Navarre (Espagne) et l’Université Transylvania de Brasov (Roumanie). La HES-so Haute école spécialisée de Suisse occidentale (Suisse) et la Yuriy Fedkovych Chernivtsi National University (Ukraine) poursuivent leurs activités au sein d’UNITA en tant que partenaires associées.
UNITA est composée d’institutions situées dans des zones montagneuses, proches des frontières et où sont parlées des langues latines. Outre le développement de ses territoires et le renforcement des langues latines dans le contexte scientifique, l’alliance a pour objectif de développer la durabilité et l’économie circulaire. Dans le rapport d’évaluation des 18 premiers mois de la phase pilote, l’Agence Erasmus+ a estimé qu’UNITA était « en passe de devenir une université européenne pleinement développée ».
La HES-so a rejoint l’université européenne UNITA en juin 2022 en tant que partenaire associée. Ce n’est pas à considérer comme une ligue 2 vs une ligue 1, mais même si l’association aux programmes européens Horizon Europe et Erasmus+ reste une priorité, la collaboration actuelle revêt une importance stratégique pour l’institution. Elle lui permet de jouer un rôle actif dans le développement de l’espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche.
La photo du header de ce post est issue de la revue Hémisphère publiée par la HES-so
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