Les
Venture Leaders ont pris place dans la « pit room » du
Swissnex Boston, pour écouter
Jerry Schaufeld, professeur en « entrepreneurship » à la WPI (Worcester Polytechnique Institute). L’audience est assez silencieuse, car le bonhomme a un sacré parcours. Il a passé la plus grande partie de sa vie professionnelle dans l’univers des venture capitalist.
Après avoir crée et vendu une entreprise (Phoenix Controls), il a été et reste au board de plusieurs sociétés de Business Angel, fut le premier président du MIT Enterprise Forum, sans compter toutes ses autres activités qui rempliraient un rayonnage entier de la Baker Librairy au Bloomberg Center sur le campus d’Harvard.

Ce qui est intéressant dans le discours de
Jerry Schaufeld , c’est qu’il travaille également en
Suisse, et qu’il est bien placé pour expliquer les différences de mentalité. Si dans ce petit pays à la culture protestante, on ne parle pas si naturellement de l’argent, contrairement aux USA, c’est surtout comme l’explique le professeur, que créer une entreprise pour la revendre ensuite n’est pas dans la culture
Suisse. Pas plus d’ailleurs que dans la culture européenne hors du monde anglo-saxon.
Les investisseurs misent sur une personnalité
Le focus de ce début de stage est mis largement sur la manière de faire un deal, de trouver de l’argent et des partenaires financiers. Aux Etats Unis c’est normal. Et les partenaires vont être intéressé par la start-up, pas forcément parce que le produit est génial mais parce qu’ils ont confiance dans l’exécution du plan qui leur est proposé, qui leur permettra de faire de l’argent quelque soit la qualité du produit.
Et pour cela il faut que la personne qui lance sa start-up ait du leadership. Il faut qu’elle soit capable aux yeux de
Jerry Schaufeld, de motiver les autres personnes qui travaillent avec elle, d’avoir une vision claire et prospective de son business, d’anticiper constamment sur les prochaines évolutions de son marché.
Maintenant est ce que le leadership s’acquiert ? La question reste posée. Le débat n’a pas permis de définir une conclusion ferme. Certes on peut acquérir des compétences en leadership (il n’ y a qu’a voir tous les livres publiés par de soi-disant gourou), mais cela reste quand même une question d’individu.
Jerry Schaufeld a pris soin en cette fin de journée consacrée à la manière de faire du business au Etats Unis d’expliquer que la
Suisse a les atouts pour développer son propre modèle, notamment dans les domaines des biotech et des cleantech.
Tout ceci c’est terminé par une grande séance de networking ou les mentors et experts qui accompagneront les start-up suisses tout au long de ce séjour ont pu commencer leurs échanges.
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