Spécialiste des milieux aquatiques à l’EPFL, le professeur Andrea Rinaldo se voit décerner aujourd’hui le Prix de l’eau de Stockholm. Remise chaque année par le roi de Suède, cette distinction est considérée comme la plus prestigieuse dans le domaine de l’hydrologie.
« Un honneur immense et une reconnaissance profonde »: c’est en ces termes qu’Andrea Rinaldo, directeur du Laboratoire d’écohydrologie de l’EPFL depuis 2008 et professeur à la faculté ENAC de l’EPFL ainsi qu’à l’Université de Padoue, a commenté la nouvelle de l’obtention du Prix de l’eau de Stockholm, la plus haute distinction dans son domaine d’activité, souvent surnommée le « prix Nobel de l’eau ».
Les travaux qu’il a menés tout au long de sa carrière ont en particulier permis de mettre en lumière un schéma récurrent dans les processus hydrologiques et écologiques à l’oeuvre dans les bassins versants des cours d’eau. L’originalité de son approche est qu’il ne s’est pas contenté d’observer les phénomènes de surface, mais s’est aussi intéressé à la composition du sous-sol aux endroits où les bras des cours d’eau se rejoignent. Des « corridors écologiques » universels « Le parcours de l’eau a toujours guidé la propagation du vivant – que ce soit au niveau des micro-organismes, des animaux sauvages ou même des sociétés humaines« , explique-t-il.
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La décision du lauréat est prise, le, ou autour du, 22 mars, qui est la journée mondiale de l’eau. On veut bien aller boire un verre de vin avec ce monsieur. Vous l’aurez compris, cette boisson est choisie pour préserver un peu plus cette transparente ressource hydrique qui devient si précieuse, surtout quand on voit ce que dit la dernière synthèse du rapport du GIEC et ce que l’on constate en France.
Dans ce pays voisin de la Suisse, la recharge des nappes phréatiques habituellement effective entre septembre et mars est d’ores et déjà compromise (source Centre de l’Eau). Les Français sont par ailleurs de plus en plus inquiets face aux pénuries d’eau et bien conscients qu’il faut repenser nos comportements. Selon le baromètre « Les Français et l’eau » menés, annuellement par Kantar pour ce Centre d’information sur l’eau, 69% des Français partagent la crainte de manquer d’eau dans leur commune alors qu’ils n’étaient que 30% il y a 25 ans (source : baromètre 2022).
Par ailleurs , la synthèse du GIEC, a tout du document alarmant. Elle indique que « Le changement climatique a réduit la sécurité alimentaire et affecté la sécurité de l’eau, entravant les efforts déployés pour atteindre les objectifs de développement durable (constat qui a un degré de confiance élevé). Environ la moitié de la population mondiale est actuellement confrontée à une grave pénurie d’eau pendant au moins une partie de l’année en raison d’une combinaison de facteurs climatiques et non climatiques (constat qui a un degré de confiance moyen)« .
On espère que ce prix va inspirer de nombreuses startups de l’EPFL à suivre les recherches du professeur Andrea Rinaldo pour trouver des solutions qui permettront au plus grand nombre tout autour du globe d’avoir accès facilement à cette ressource vitale.
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